L’Oppidum de Berniquaut

L’oppidum de Berniquaut domine la plaine de Sorèze et il constitue une grande richesse patrimoniale tant d’un point de vue archéologique que géologique et paysager.

Depuis Sorèze, cette élévation a de tout temps attiré les regards et les hommes ; très apprécié de nos jours par de très nombreux promeneurs, le site, a été occupé de la Préhistoire jusqu’au XIIIe siècle. Il porte en lui la mémoire des femmes et des hommes qui y ont vécu. Il nous a livré tout au long de ces dernières années de très nombreux vestiges.

Les hommes y ont laissé les traces de leur passage depuis plus de 30 000 ans. Ils ont occupé les cavités naturelles aux porches imposants du versant sud du site.

Puis, du néolithique jusqu’à la conquête de la Gaule, des communautés agricoles et pastorales s’y sont fixées, trouvant dans ce lieu un espace défensif naturel. Un système de protection artificiel (levée de terre de plus de 710m de longueur) a été mis en place par les Gaulois autour du « vicus » de VERDUNUM (VERDUN : place forte gauloise).

Berniquaut, au même titre que d’autres sites voisins, était un habitat permanent de hauteur, en position stratégique. Il contrôlait les échanges nord sud entre l’Albigeois et le bassin méditerranéen.

En plus du pastoralisme et des activités agricoles, la population avait des relations commerciales importantes et un artisanat développé. Pendant la période de paix et de sécurité durant la PAX ROMANA, instaurée par les romains, dans les premiers siècles après J.C., les habitants iront s’installer dans la plaine, délaissant ce lieu sûr mais inconfortable et éloigné des moyens de production.

Puis avec l’insécurité engendrée par les invasions barbares, VERDUNUM sera à nouveau occupé, présentant certainement un peu plus tard une forteresse publique carolingienne qui sera à l’origine de la fondation de l’Abbaye puis de la ville de Sorèze au IXe siècle.
Vers les Xe-XIe siècles, une co-seigneurie exercée par le seigneur vassal de la maison Trencavel et l’Abbé de Sorèze administrera Berniquaut appelé alors BRUNICHELLIS. Puis un important « castrum » regroupant plusieurs centaines d’habitants se développera jusqu’à sa désertion complète au XIIIe siècle.
La population migrera alors vers Sorèze et Durfort. Le site deviendra le domaine des moutons…